Bons baisers de Yangon
Au revoir Paris…
11 heures. Après avoir fait le plein de crêpes et éclairs au chocolat, on quitte notre appartement direction l’aéroport en compagnie de notre famille. Petit clin d’œil à notre arrivée à Roissy CDG, on croise l’équipe de tournage de l’émission « Rendez-vous en terre inconnue » avec Clovis Cornillac 🙂
13 heures. C’est l’heure de l’embarquement et c’est aussi le moment de dire au revoir 🙁 … On part avec le cœur assez lourd et pourtant totalement impatients de vivre cette expérience. Ce sont des sensations assez étranges : un mélange d’excitation et d’appréhension.
6 heures. On se pose à l’aéroport international de Nội Bài près d’Hanoï où 10h d’escale nous attend. Après avoir envisagé de sortir de l’aéroport pour se balader dans le centre d’Hanoï (tout de même à 1 heure en voiture), nous préférons dormir à l’aéroport car les derniers préparatifs de la veille et le vol nous ont épuisés. L’aéroport étant quasiment vide, ça n’a pas été difficile de trouver un endroit tranquille pour nous reposer.
… Bonjour la Birmanie !
18 heures. Après presque 24h de voyage, nous voici enfin arrivés à l’aéroport de Yangon! Agréablement accueillis par des douanières avec un grand sourire, les formalités sont très simples : un eVisa, un formulaire d’immigration, une photo, un tampon et bienvenue en Birmanie. C’est chargés de nos sacs à dos que l’on part échanger nos quelques euros en Kyats birmans (MMK – Myanmar Kyat), autant vous dire que l’on s’est vite retrouvés avec une liasse de billets digne de Scarface ^^. Pour info, contrairement à ce que l’on pensait, le taux de change à l’aéroport était plutôt compétitif. (taux de change : 1€ pour 1437 MMK – taux réel : 1€ pour 1450 MMK)
A la sortie de l’aéroport, on est envahi par une vague de chaleur et d’humidité, cela nous rappelle tout de suite l’Inde. Une rangée de taxis nous attend et on décide d’en partager un avec deux touristes françaises rencontrées la veille à l’aéroport d’Hanoï. La course nous coûtera alors 5000 MMK pour nous deux l’équivalent d’environ 4€. Il y a une bonne ambiance dans le taxi et le chauffeur nous apprend même quelques mots basiques en Birman pour bien démarrer notre périple : par exemple Bonjour se dit MIN-GA-LA-BA et Merci TCHÉ-ZOU-BÉ. Durant le trajet, on se rend compte qu’on est finalement près de la ville. Les infrastructures sont en bon état, on sent que cette ville se développe très rapidement rien qu’en voyant la multitude de constructions en cours (immeubles résidentiels ou commerciaux, routes). Les panneaux publicitaires lumineux pour Samsung ou Yuma Bank éclairent les grands boulevards jusqu’à nous éblouir. On est cependant surpris par l’absence de scooters/motos qui, normalement, envahissent largement les pays d’Asie (nous apprendrons par la suite qu’ils sont interdits à Yangon).
Nous arrivons à notre hôtel – 30th Corner Hotel, où nous passerons 3 nuits, le prix est de 100600 MMK soit 72€ pour 3 nuits. Le tarif peut paraître cher pour un pays d’Asie, mais il est correct compte tenu des prix pratiqués en Birmanie.
On est presque les seuls dans l’hôtel, le mois de Septembre n’est pas celui le plus fréquenté par les touristes ce qui est plutôt agréable pour nous, spécialement quand on a une salle de bain et des toilettes partagés ;). On pose nos affaires dans notre chambre et on file faire un petit tour de repérage des lieux.
19 heures. Il fait déjà nuit à Yangon. Les rues sont pourtant très chargées et le bruit incessant. Bus, taxis, voitures, vélos, tous circulent sur fond de klaxons et de moteurs. Nous nous frayons un chemin sur les trottoirs où sont installés des échoppes éphémères remplies de vêtements, de gadgets pour portables, de tongs, de vendeurs ambulants de feuilles de bétels… Beaucoup de vendeurs de street food aussi se partagent la rue. Il est d’ailleurs possible de manger sur place sur des minuscules chaises en plastique normalement destinées aux enfants. Presque toutes les tables sont déjà pleines. Les plus grands y mangent, les plus jeunes préfèrent jouer à Clash of Clans ou Temple Run (lol) sur leur portable Samsung dernier cri.
Les regards des birmans sont bienveillants, intrigués, amusés, quelques fois appuyés. Il n’est pas facile de passer inaperçu. D’ailleurs, un homme près d’un stand de chaussures nous interpelle avec des « Hello Hello ». Il s’appelle To (Tho?), il est birman. Pourtant il nous accueille avec un couplet de Frère Jacques. Épique 🙂 Il nous donne pleins de conseils pour découvrir la ville de Yangon et pour la suite de notre périple à travers le pays. Il s’agit très probablement d’un rabatteur, mais il est tout de même très amical.
22 heures. Les rues se vident lentement, les vendeurs remballent leurs marchandises. Nous sommes fatigués. Il est temps de se reposer.